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Liberté d'agir : entre coutumes et réflexion

Agir dans le sens des coutumes plutôt que dans le sens de sa propre réflexion ? Nombreux sont ceux qui, parmi nous, sont mus essentiellement par des idées transmises depuis l’enfance. Quid de notre liberté d’agir ?

Notre esprit constitue au fil des années un havre de préjugés et de connaissances héritées. On est rarement convaincu, surtout quand on est encore enfant. On peut être guidé par un esprit bienséant. Mais cet esprit n’est jamais nôtre. Cet esprit bienséant est l’ensemble des théories et comportements que regorge et manifeste notre entourage le plus proche. Cette proximité de nos relations avec les autres peut être d’ordre culturel, autoritaire ou politique et il est des adultes qui en dépendent à un âge mûr.

J’en reviens à l’enfant (préadolescent) qu’on ne peut convaincre. Je ne peux en aucun cas dire qu’il ne peut comprendre les leçons, les punitions si on se donne le temps de lui expliquer qu’il a fait une bêtise par exemple. Il convient de dire que l’enfant est plutôt persuadé. Et la persuasion se fait par et dans un entourage avec des principes et des coutumes.

En grandissant, certains d’entre nous substituent leur raisonnement à des expressions comme celles-ci : « c’est comme ça » ; « tout le monde est d’accord » ; « c’est ce qui a toujours été ou rapporté  »

Vous vous dites sans doute qu’il n’y aucun problème si c’est dans le « bien » , n’est-ce pas ? Mais ne serions-nous pas plus humains quand on choisira de ne faire que dans le bien tout en en étant convaincu ? Oui, en tout cas pour notre seul et propre comportement. On aura compris le sens de ce que l’on fait et pourquoi on le fait.

La liberté individuelle d’agir

Ne pas agir exclusivement selon une orientation de masse ou successorale comme l’animal agit selon une orientation essentiellement biologique. La liberté, notre liberté, inhérente à l’homme, consiste essentiellement dans le choix de faire appel à la raison. Quand la réflexion guide nos choix ou alors quand elle les éclaire.

Quand arrive l’âge mur, où l’on peut mener sa vie individuelle en toute responsabilité et en toute autonomie, il est temps de jouir de notre liberté d’agir. À quoi servirait le libre-arbitre si tout ce que nous faisions reposait sur des expressions comme celles-ci, précitées : « c’est comme ça » ; « tout le monde est d’accord » ; « c’est ce qui a toujours été ou rapporté  » ?

Certes, il est difficile de s’affranchir des idées communes et partagées. Mais…

« Renoncer à sa liberté c’est renoncer à sa qualité d’homme »

J. J. Rousseau, Le contrat social

Après, l’entourage lui-même fait face à un nouveau défi. Le défi humain de la tolérance ! À défaut de suivre la démarche de l’homme libre. La tolérance voudrait également en retour que l’on accepte aux autres leurs idées. Même si l’homme libre en question prétend les avoir dépassées❗

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Auteur·e

vivredanslemonde

Commentaires

Mama Fatou Danfa
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Salut !je partage votre avis ma chère, du fait qu’on est toujours attaché à l’autre au point que nous pouvons oublier notre liberté. Et aujourd’hui la liberté est devenue centrale dans de multiples domaines (religion,métaphysique,historiques ,politiques..) car de concept nous pouvons dire qu’elle est devenue une valeur comme tu l’as si bien mentionnée . De ce fait,au niveau de cette valeur on y la trouve cette «  tolérance  ». Et qui peut s’en passer de cette liberté ? C’est dans ce sillage que Paul Valery disait « la liberté est un de ces détestables mots qui ont plus de valeur que de sens ,qui chantent plus qu’ils ne parlent, qui demandent plus qu’ils ne répondent  »

Mary Soumaré
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Merci pour le commentaire. Il a bien vu, la liberté a plus de valeur que de sens ?