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Livre papier, plus charmant que livre numérique

Lecteur ebook + livres papier , crédit photo: ActuaLitté, via flickr

 

Tout se numérise, mêmes les livres. Mais le livre papier mène une résistance formidable. Internet, télécharger, ouvrir… C’est le schéma de nos amis adeptes du numérique pour lire. Rapide et pas cher. Mais… il manque énormément !

Le livre papier a ses charmes propres qu’aucun livre numérique ne peut manifester. Parce que lire un livre ce n’est pas seulement voir des mots et les balayer d’un regard. Le livre ne se lit pas ! On le vit. Chacun de nos sens le perçoit. Mais avant ça, même aller le chercher à la librairie ou à la bibliothèque c’est plutôt charmant, n’est-ce pas ? ☺️

Vous avez déjà eu cette magnifique sensation d’être entouré par les livres ? Sûrement oui. Vous vous êtes engouffré dans les immenses bibliothèques ou librairies. Rien ne comptait plus désormais. Que les livres ! Vous vous êtes tiré de la volubilité du quotidien de votre entourage pour le silence éloquent des livres. Vous avez envie de tout emporter, vous les contemplez sans cesse.

Perso, mon seul moment de regret dans les librairies c’est quand je m’approche de la caisse. Si près de la sortie ?. Et d’en ressortir sans ces centaines de livres que j’ai caressés du regard. Je darde alors un dernier regard tendre et possessif sur chacun d’eux.

Je disais donc qu’un livre ne se lit pas. Eh oui, le livre se perçoit et vit à partir de chacun de nos sens. D’abord nos yeux qui brillent sur la couverture à première vue. Puis d’un toucher sensuel, on l’adopte sur nos mains, les doigts qui caressent les feuilles. Ensuite le chuchotement de ces feuilles caressées nous arrive aux oreilles. Enfin, cette odeur enivrante contenue dans les pages du livre papier, notre nez la hume inlassablement. Quid de la saveur ? C’est quand on place chaque mot sur notre langue. Et qu’on rumine chaque passage fascinant.

Livre papier, mon amour, je t’aime !

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Auteur·e

vivredanslemonde

Commentaires

Awaa
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Ce que je ressens pour mes livres est indicible. Ils sont ce qu’il y a de plus précieux à mes yeux. Quand je les ai entre mes mains je les serre tellement fort, quand à la fin d’une œuvre je la serre contre ma poitrine, c’est pour ne plus jamais l’oublier. Ça devient une partie de moi. Je n’imagine pas ma vie sans mes livres. Je n’imagine pas une vie sans lecture...

Mary Soumaré
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Oh ?? je me vois trop dans ton cas

Salembier
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Lorsque je le regarde, il me vient à l’esprit un fourmillement qui aussitôt se répercute en mes doigts. Je le palpe, le feuillette, j’imagine son parcours, la plume qui l’a vu naître, les tourments et bonheurs de l’auteur.e, toutes les étapes de sa vie. J’en viens parfois à le humer s’il ressort du placard des années parce qu’il a vieilli, pris de la bouteille et parfois devenu sage et cela m’apaise. Il m’arrive aussi de l’annoter sans considérer cela comme un sacrilège ; il est devenu mien parce que je l’ai choisi, parce qu’il a été l’élu de mon esprit pour devenir parfois celui de mon cœur.

Il ne reste jamais en place, je le retrouve parfois au petit-déjeuner, sur le canapé, entre les mains d’une tierce personne. Je le retrouve parfois même à des endroits où l’oubli avait été plus fort que moi.

Il a été de chevet très tôt et si l’irrégularité qui fut mienne plus tard l’a un peu délaissé, je lui suis toujours resté fidèle. Il m’a sans doute aussi poussé, tardivement, à me livrer à son exercice, si périlleux soit-il mais sans aucune prétention. C’est d’ailleurs étrange de se retrouver tantôt dans sa propre bibliothèque avec lui ou parfois dans les mains d’un autre.

Je te salue, te remercie, compagnon de route. Tu es la clé de mon indépendance.

J’en terminerai pas cette question posée à Bernard Werber, écrivain, en 2017. Sa réponse reflète bien la difficulté qu’a l’école en matière de livres…

Y a-t-il un livre lu en classe qui vous a marqué ?

« Non, parce que le système scolaire m’a dégoûté en m’imposant des livres ennuyeux. Il y a par exemple deux auteurs fabuleux qu’on voulait me forcer à lire et que je n’ai découvert que plus tard, c’est Rabelais et Flaubert, pourquoi ? C’était du devoir, pas du plaisir ! L’école est une période charnière, un moment où le livre devient un objet sympathique ou au contraire antipathique. Quand la main va vers le livre, il faut renforcer l’idée qu’on va avoir du plaisir, de l’évasion, qu’on va entrer dans un livre comme dans un film. »

Mary Soumaré
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magnifique récit. La lecrture est d'abord du plaisir!

Herman Bonou
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Vivre la lecture par les cinq sens, quelle délice!!