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Naomi Osaka, enfin une vraie patronne sur le circuit

Après avoir battu Serena Williams en demi-finale, Naomi Osaka a nettement dominé la finale de l’Open d’Australie. En deux sets face à Jennifer Brady, la Japonaise s’offre le quatrième Grand Chelem de sa carrière. A 23 ans, elle se veut déjà patronne du circuit WTA.

Naomi Osaka nouvelle patronne du circuit féminin
Naomi Osaka On Rod Laver Arena, © Rob Keating via : Flickr

C’est connu, le circuit WTA est très imprévisible. Au classement, le top 10 peut totalement se renouveler sur une courte période. Avant, au sommet de leur art, les sœurs Williams et Maria Sharapova dictaient leurs lois en montrant beaucoup de régularité sur plusieurs saisons. Sur les dernières années, le circuit féminin n’a accordé aucune hégémonie. Sloane Stephens, Angelique Kerber, Ashleigh Barty, Simona Halep entre autres se sont partagé les titres et le top du classement ATP. Mais elles se sont aussi passé le relais de l’irrégularité endémique des tenniswomen.

En 2017, alors qu’elle était la révélation de 2016, la jeune femme âgée alors de 20 ans affrontait Venus Williams au 3e tour de Wimbledon. C’était sa toute première participation en ce Majeur. Bien que battue par l’Américaine bien plus expérimentée, on pouvait voir tout le potentiel de Naomi Osaka.

Elle ne nous fera pas attendre longtemps pour confirmer son potentiel. Grâce à une progression express, la droitière peut démarrer son histoire dès l’année suivante. Et de quelle manière ! Elle est opposée en finale à son idole d’enfance : Serena Williams. Celle-ci était revenue au cours de l’année après une longue pause pour accouchement et cherchait ce record de 24 titres de Grand Chelem. Osaka l’en prive en l’écartant en deux sets secs. En ce moment-là, Naomi Osaka réalise ses rêves : jouer contre Serena Williams et remporter un tournoi majeur. Au-delà de ses qualités tennistiques, ce qui est impressionnant en cette finale de l’US Open 2018 c’est sa lucidité et son sang-froid face à la densité émotionnelle  de l’évènement.

Depuis lors, la Japonaise n’a pas quitté le top 5 du classement WTA de fin de saison. A 23 ans, elle a remporté quatre (4) des huit (8) derniers Grands Chelems. Enorme. C’est comme un vent de fraicheur qui souffle sur le circuit. Le tennis féminin tient enfin sa nouvelle vraie patronne. Mais pour dicter sa loi un peu plus, Naomi Osaka doit s’investir sur les autres surfaces. Elle ne s’est jusque-là illustrée que sur dur. Son parcours sur gazon et sur terre battue s’arrête malheureusement au 3e tour.

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Auteur·e

vivredanslemonde

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